Aujourd'hui, l'Anjou correspond au département de Maine-et-Loire, créé sous la Révolution.
En revanche, au Moyen Âge, le comté angevin s'étendait, outre le département cité, vers la Mayenne (Château-Gontier), la Sarthe (La Flèche), l'Indre-et-Loire (pays de Bourgueil), la Vienne (Loudun et Mirebeau).
Le premier comte angevin connu est Robert le Fort. Il mourut en 866, en combattant les Vikings. Il fut l'ancêtre du roi Hugues Capet.
Ensuite, la famille des comtes d'Anjou - se nommant soit Foulque soit Geoffroy - régna sur la province pendant plus de deux cents ans, de 930 à 1150. Selon la tradition, vers l'an mille, Foulque III Nerra mit le feu à Angers, comme Néron avait, autrefois, incendié Rome.
Avec Geoffroy V, la dynastie comtale devint celle des Plantagenêts. Ces comtes angevins furent couronnés rois d'Angleterre : Henri II (de 1154 à 1189), Richard Coeur de Lion (de 1189 à 1199), Jean Sans Terre (de 1199 à 1216). Ils sont alors plus puissants que le roi des Francs, Philippe Auguste.
La fin du Moyen Âge est marquée par le roi René, qui naquit en 1409, au château d'Angers. Il cumulait de nombreux titres, notamment ceux de duc d'Anjou, comte de Provence, roi de Jérusalem. Il était le beau-frère du roi Charles VII, le vainqueur de la guerre de Cent Ans.
L'ouvrage présente les protagonistes et les grands enjeux historiques de la longue période médiévale. Il montre également ce qu'était la vie des Angevins au Moyen Âge, soumis aux guerres et aux ravages des épidémies ; celle de la peste, à partir de 1348, fut terrible.
Le texte, complété par une chronologie synthétique, est illustré par une riche iconographie.