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Une soirée ordinaire, fin décembre à New York. Joan Didion s'apprête à dîner avec son mari, l'écrivain John Gregory Dunne - quand ce dernier s’écroule sur la table de la salle à manger, victime d'une crise cardiaque foudroyante. Pendant une année entière, Didion essaiera de se résoudre à la mort du compagnon de toute sa vie, tout en s'occupant de leur fille, plongée dans le coma suite à une grave pneumonie. La souffrance, l'incompréhension, l'incrédulité, la méditation obsessionnelle autour de cet événement si commun et pourtant inconcevable : dans un récit impressionnant de sobriété et d'implacable honnêteté, Didion raconte la folie du deuil et dissèque, entre sécheresse clinique et monologue intérieur, la plus indicible expérience - et sa rédemption par la littérature. « Quintessence du style, son écriture est la fusion du feu et de la glace. Laconique, tenue, sèche, cruelle et lyrique à la fois. (…) Disons que ce serait la version féminine de Samuel Beckett, en lunettes noires, qui siroterait un cocktail au bord d’une piscine californienne. Disons que s’il y avait des “premières dames” de la littérature américaine, Joan Didion serait sa Jackie Kennedy. » (Myriam Anderson, Le Figaro Magazine, 9 septembre 2006)