On est ici, amusé par l'imagination et la subtilité d'un auteur qui construit une intrigue d'une rare étrangeté, en partant d'une tangible réalité. Raffiné, insolite, malicieux. Pour changer un peu. Les Échos
Pourquoi Napoléon a-t-il fait de l'abeille l'emblème de l'Empire ? La question obsède Pasolini, l'apiculteur elbois, convaincu que l'esprit de la ruche a inspiré au grand Corse ses plus belles batailles. Lorsqu'en mai 1814, le souverain déchu arrive sur l'île, l'émotion est à son comble. Alors que le rendez-vous est pris entre les deux hommes, on découvre qu'une Société Bonapartiste, déterminée à libérer l'Italie, voit en Napoléon son homme providentiel. Dans cette atmosphère étouffante, où Pasolini devient fou à force d'attendre la rencontre de sa vie, l'empereur d'Elbe ne rêve que d'un retour triomphal sur le devant de la scène européenne...
On est le témoin à la fois des conflits intérieurs de Napoléon, des obsessions de Pasolini et du plaisir joyeux et pervers du narrateur.
L'Apiculteur de Bonaparte est un récit à plusieurs voix qui s'inscrit dans les marges de l'Histoire, et qui émerveille par son intelligence et sa langue froide et sensuelle au pouvoir hypnotique.
Ce roman a reçu le prestigieux Prix Juan March Cencillo.