C'est en 1999, alors de passage à Madagascar, que Raharimanana
éprouve la nécessité d'écrire un livre sur les lieux de son enfance. La
pauvreté s'est accrue, les paysages autrefois si poétiques sont maintenant
désolés, la mémoire semble s'être perdue dans une histoire
réécrite par des vainqueurs.
En décembre 2001, ont lieu les présidentielles et les événements qui
s'ensuivent. L'auteur poursuit son récit pour répondre à cette question :
pourquoi les Malgaches sont-ils au bord de la guerre civile ?
Quelques mois plus tard son père est arrêté, puis torturé. L'Histoire
prend alors le pas sur sa propre histoire.
L'arbre anthropophage est à la fois la recherche et la restitution
d'une mémoire souvent bafouée et falsifiée. C'est également un
témoignage personnel fort émouvant, d'une lucidité acerbe.