L'Architecture du monde soutient que l'architecture a depuis toujours servi à interpréter l'expérience humaine, à connaître le cosmos, l'ordre, la structure du monde. Ce livre est construit sous la forme d'une pérégrination : le parcours à travers les villes matérialise l'expérience du monde. Le voyage nous mène vers la Chine et l'Inde anciennes, mais aussi dans la Rome antique, dans la ville médiévale, à Jérusalem. D'étonnantes ressemblances se font jour : une seule et même Architecture, dans les civilisations les plus différentes.
L'Architecture du monde éclaire les effets ambivalents de la ville moderne sur la vision que les contemporains ont d'eux-mêmes et de la réalité. L'ouvrage dénonce la croyance trompeuse dans la capacité humaine à « créer des mondes », en montrant les conséquences désastreuses que cette croyance a eues sur l'architecture de la ville.
LArchitecture du monde s'achève sur une théorie de la politique envisagée comme théorie de l'espace urbain. Car dans la forme de la ville, c'est le sens même de la politique - le sens social de l'existence humaine - qui prend forme spatiale. La polis est au commencement. À travers elle, les hommes construisent leur monde.