La destinée toute romanesque de l’Union générale ne put que retenir l’attention de Zola qui en fit un des épisodes des plus intenses de la saga des Rougon, L’Argent, ici présenté dans une nouvelle édition critique. Le souci du détail du romancier y trouve son point d’orgue dans la méticulosité avec laquelle sont évoqués les aspects techniques de cette odyssée ; ce qui contribua au relatif insuccès de cet épisode. La mise en scène de cette tragédie humaine et financière reflète les circonstances qui provoquèrent la ruine non seulement de la banque, mais aussi d’innombrables épargnants, actionnaires et déposants. Il n’en fallait pas plus pour inciter l’historien du droit à mettre en lumière l’étroitesse des rapports entre événement historique et fiction romanesque en procédant à une étude juridique inédite de la chute de l’Union générale. Durant le premier volume, Edouard Richard retrace ainsi pas à pas les liens existant entre le roman de Zola et le krach de l’Union. Quant aux quelque 1300 pages du second volume, elles viennent étayer et compléter ce travail d’analyse en fournissant un grand nombre d’annexes économiques et juridiques dont des documents inédits sur l’affaire Bontoux.
Le tome II contenant de nombreuses annexes (1388 pages et 16 illustrations en noir et blanc) n'est disponible que dans la version PDF (comprenant donc les deux tomes, soit 2572 pages et 41 illustrations en noir et blanc au total), en vente sur le site www.droz.org.