Près de 400 cartes postales anciennes illustrent l'histoire arménienne,
au tournant des années 1900-1915.
Sur les pas d'un orphelin à la recherche de ses racines, découvrez,
au fil des pages de L'Arménie d'Antan, l'album d'un peuple dispersé.
"Je suis le maillon rompu d'une longue chaîne.
De ma première enfance, nul ne retrouvera jamais le fil. [...]
Plus tard, bien plus tard, sur l'autre versant de la vie, quand remonte des profondeurs la nostalgie
des origines, je ne pus répondre à l'enfant qui m'interrogeait : «Grand-père, parle-moi de tes parents.»
Alors, faute d'une mémoire individuelle, je me constituai une mémoire collective, album imaginaire
d'un temps doublement disparu. À travers l'évocation figée de la carte postale, je fis surgir une parentèle
fictive, idéale et probable. J'animai un théâtre d'ombres pour le pèlerinage d'adieux d'un peuple
à ses montagnes, à ses arbres, à sa glèbe et à ses cimetières, avant que la cohorte des sans-nom
descendent des «fleuves impassibles» qui l'engloutiraient à jamais."