«Les textes réunis ici sont ceux d'un conservateur de musée
formé à l'histoire de l'art, dont la pratique consiste à interpréter
des oeuvres en les combinant dans des espaces déterminés pour
qu'elles fassent sens.»
C'est ainsi que Jean-Hubert Martin définit dans son introduction
sa pratique de commissaire d'exposition. Les textes en question
sont de natures diverses : introductions et essais de catalogues
d'exposition, articles de revues, contributions à des colloques,
ainsi que l'ensemble de ses journaux de voyage inédits, préludes
sur le terrain à l'exposition «Magiciens de la terre». Celle-ci avait
rassemblé pour la première fois à une telle échelle, en 1989 à Paris,
des artistes issus de l'avant-garde européenne et américaine,
et des artistes contemporains venus de continents lointains (Afrique,
Asie, Océanie, Amérique du Sud). Cette remise en question des
catégories artistiques occidentales continue de susciter le débat
aujourd'hui et n'a cessé de nourrir le souci de décloisonnement
de Jean-Hubert Martin tout au long de sa carrière.
On peut citer, parmi ses expositions les plus récentes, «Altäre -
Kunst zum Niederknien» (Autels - l'art de s'agenouiller) en 2001
au museum kunst palast de Düsseldorf, «Africa Remix» en 2004
au Centre Pompidou, «Une image peut en cacher une autre»
en 2009 au Grand Palais, ainsi que «Dali» au Centre Pompidou, Paris,
en 2012, «Theatre of the World» au Museum of Old and New Art
(Hobart, Australie) en 2012, et à la Maison rouge à Paris en 2013.