À l'exception de quelques grandes figures comme Alexandre Cabanel, William Bouguereau ou Jean-Léon Gérôme, la plupart des peintres de la seconde moitié du XIXe siècle réunis ici ont connu l'oubli, avant d être réhabilités avec éclat au cours de ces dernières décennies. Qualifiés d artistes « pompiers » par une certaine frange de la critique qui verra d'un mauvais oeil l'art de ces prisonniers - volontaires - des carcans de l'académisme, nombre d'entre eux, français ou étrangers, connurent pourtant la fortune et la gloire sous le Second Empire et la Troisième République. Loin des recherches avant-gardistes de leurs contemporains Manet, Renoir, Monet, Gauguin ou Cézanne, ils exposent alors au Salon officiel des milliers de tableaux ou se bousculent récits historiques et bibliques, références à l'antique, portraits mondains, nus allégoriques et visions idéalisées d un Orient fantasmé. Cet ouvrage réunit près de trois cents oeuvres, qui témoignent de l'extraordinaire maîtrise technique de ces peintres, auteurs de compositions spectaculaires dans un style d une précision quasi photographique.