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En 2011, poco después de la muerte de Gadafi, Annick Cojean, reportera de Le Monde, viaja a Libia para investigar sobre el papel de las mujeres durante la revolución. De regreso de este viaje revelador, la periodista publica el artículo «Una esclava sexual de Gadafi cuenta su calvario», la historia de Soraya, una joven de veintidós años. Cojean cuenta cómo, a los quince años, la chica fue elegida para ofrecer un ramo de flores al dictador, que respondió al regalo con una caricia en su cabello. Un gesto dirigido en realidad a sus guardias, que quería decir «ésta es la que quiero». «Al día siguiente -escribe Cojean en su artículo- Salma, Mabruka y Faiza, tres mujeres en uniforme, consagradas al servicio del dictador, se presentan en la peluquería de su madre. Gadafi quiere verte. La adolescente las sigue de buen grado. ¿Cómo sospechar algo? Era el héroe, el príncipe de Sirte.» Y Gadafi la secuestraría para convertirla en su esclava sexual. La historia de Soraya es el detonante de Las cautivas, un libro donde se denuncian por primera vez los abusos sexuales del «Guía», del supuesto defensor de los derechos de las mujeres en el mundo árabe, en un país en el que la violación es una mancha que contamina a todo el clan, tabú supremo. Y la autora nos conduce al corazón mismo de las tinieblas. «La investigación excepcional de Annick Cojean demuestra cómo el líder libio usó la violación como arma de poder durante su reinado. Y como arma de guerra durante la revolución de 2011» (Caroline Laurent-Simon, Elle). «Por supuesto, teníamos leves sospechas. Nos decíamos que las arengas feministas del difunto Muamar el Gadafi, guía sin brújula, sonaban falsas. Que tras el ballet de sus "amazonas", ángeles de la guarda demasiado esculturales embutidas en vestimentas demasiado elegantes, se intuía la mascarada. Pero ¿quién supo medir la amplitud del mal y de los crímenes? Ese es el mérito de Annick Cojean, gran reportera en Le Monde» (Vincent Hugeux, L¿Express). «La imagen de Gadafi como liberador de las mujeres no era más que un disfraz. Ese hombre arruinó las vidas de muchas jóvenes. Y fueron olvidadas, repudiadas, nadie se ocupó de ellas. El libro de Cojean ha sido publicado en árabe, y en Libia y en todas partes sus lectores se están enterando de la magnitud y la vileza de los delitos de Gadafi» (Leyla Sanai,The Independent).