Ce livre est une étude de l'acte créateur en musique. D'abord jeune lecteur de Nietzsche, le critique et musicologue viennois Max Graf collabore plus de dix ans avec Freud et les membres de la première école de psychanalyse, la Société du mercredi. En 1908, les observations qu'il transmet à propos de la phobie de son fils, Herbert Graf, fournissent à Freud la trame et le texte d'un cas devenu célèbre sous le nom de <
A partir de ses échanges avec Freud, Max Graf élabore à nouveau les conceptions classiques et romantiques de l'inspiration. Il déchiffre les partitions de Beethoven, Brahms, Mozart, Hugo Wolf, J.S. Bach, en suivant les récits de leurs biographes. Il dégage note à note, et analyse mesure par mesure, les conflits au sein desquels la tension érotique s'empare de l'imagination pour donner vie et forme à une oeuvre musicale. Partant de l'inconscient, cette conception concrète et sensible de l'inspiration et du travail du compositeur fait une large place aux fantômes de l'enfance. Elle tient compte de l'expérience de la phobie, comme le fera Freud trois ans plus tard dans Totem et tabou.
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La psychanalyse ne s'est pour ainsi dire jamais mise à l'école des compositeurs. La présentation de cette traduction par François Dachet explore les conséquences de l'échange entre Max Graf et Freud, et éclaire d'un jour différent la part du sonore et celle du musical dans l'élaboration et la pratique de la psychanalyse.