Mourir, la belle affaire !
Est-il mort ou vivant ? Se trouve-t-il sur la scène d'un théâtre ou dans un parc ? Pourquoi Aramis, son compagnon d'incertitude, l'a-t-il rejoint et lui fait-il croire qu'ils se sont échoués sur une île ? Et le chien de Jeanne qui ne cesse d'aboyer, est-ce un vrai clébard ou une peluche ? S'il hurle, c'est que Jeanne va mourir et les rejoindre. Mais quand ? Et si Jeanne n'était pas Jeanne ? Et si elle ne venait pas et qu'ils devaient l'attendre pour l'éternité ?
Achille, assis sur son banc, sous son arbre rabougri, se pose mille questions. Aramis ne l'aide pas, le public, qu'il interroge, non plus. Et s'il ne lui restait plus qu'à attendre ? Mais attendre quoi ?
Surréaliste, caustique, ironique, provocateur, inconvenant, insane, ce texte laisse une place majeure à l'absurdité, à l'humour noir, à l'imaginaire et tente d'amener le lecteur à réfléchir sur les fondements de notre société, sur la mort et la potentialité d'une existence après elle.
En un mot comme en sang ce texte ressemble, à s'y méprendre, à un tableau de René Magritte.