L'aventure de la digitalisation dans le transport de personnes
On avait bien expliqué, on avait tout prévu, on rêvait. On rêve peut-être encore d'un monde des transports terrestres blanc et noir. D'un côté le transport public administré, de l'autre le transport privé, voiture et « modes doux ».
L'heure du réveil aurait-elle sonné ?
La digitalisation, son cortège d'innovations, sa dynamique de création d'entreprises nouvelles font éclater le transport public dans lequel le voyageur potentiel - la demande - doit s'adapter à ce qui lui est proposé - l'offre -. C'est dorénavant la demande qui va précéder l'offre, la modeler, la payer, la juger...
Du côté de l'histoire, les ressources financières s'amenuisent, les opérateurs se trouvent de plus en plus pris dans les « ciseaux » des recettes de trafic qui stagnent et des charges qui augmentent. Comment faire ? la solution ne viendrait-elle pas
d'un transport public/privé, d'une mutualisation, de la voiture sous-occupée, bientôt autonome, et des partages divers en complément, en remplacement d'une partie du transport public administré ?
Mais qui prescrira alors, et à qui reviendra la création de valeur ?
Le jackpot reviendra-t-il à l'opérateur industriel, à l'organisateur qui fournit les « tuyaux » de la commande et du back office des co-voitureurs aux locations diverses, aux trajets en bus, en métro ?
Ou reviendra-t-il aux intermédiateurs qui organiseront les déplacements et s'imposeront aux opérateurs comme ils le font dans l'hôtellerie ?
Sans oublier les bénéficiaires des profits annexes que promet le Big Data aux gestionnaires des sites généralistes, avides de vos données personnelles.