L'avocat dans la littérature de l'ancien régime
du XVIIe siècle jusqu'à la Révolution française
La Farce de Maître Pathelin consacre l'instauration de la profession d'avocat au sein des institutions tant judiciaires que politiques et l'affirme comme source d'inspiration des poètes du Moyen Âge. Le siècle du Roi-Soleil voit décliner la puissance politique de la profession qui va alors investir l'Académie française et user de la littérature comme substitut à l'interdiction de plaider devant les juridictions pénales. L'avocat devient écrivain et il demeure un protagoniste privilégié des mises en scène littéraires et théâtrales qui, sous prétexte du jeu, constituent une critique de la société d'Ancien Régime. Le personnage de l'avocat est à la fois la cible de la critique et celui par qui la contradiction arrive, signal d'une opposition à un ordre établi dont la Révolution française sera issue.
Le présent ouvrage constitue la suite de L'avocat dans la littérature du Moyen Âge et poursuit, sous l'Ancien Régime, la mise en perspective de la profession d'avocat en tant qu'institution avec son traitement littéraire. Il étudie la représentation de l'avocat à travers notamment, Arlequin du théâtre de Fatouville et de Gherardi, les oeuvres de Regnard, de Rosimond, de Jobé, de Lesage, dans Les noces de Figaro de Beaumarchais, ainsi que l'oeuvre de La Fontaine, Molière, Voltaire, Boileau, Diderot, Marivaux, Les Plaideurs de Racine, Le Roman bourgeois de Furetière.