Le terrorisme n'est pas né d'hier.
Arnould Galopin non plus qu'on a oublié alors qu'il
fut tant lu avant-guerre. En 1928, cet écrivain fécond
délaissa les romans d'aventure, les pastiches de Conan
Doyle et les feuilletons à rebondissements qui faisaient
son succès pour imaginer une étrange histoire,
mélange de roman social et de récit psychologique
mâtiné d'anticipation. Martial Procas en est le héros.
Ce brillant scientifique comblé de talent et d'amour
découvre le revers infernal de notre civilisation policée
quand une de ses expériences le condamne à la
difformité et la différence. Relégué, exclu, maltraité,
cet homme intelligent qui n'aspire plus qu'à la paix des
malheureux va découvrir la tentation de la vengeance
et inventer le terrorisme biologique.
Fable mordante, satire corrosive sur la sottise grégaire,
Le bacille répand encore ses germes pessimistes.
Il nous rappelle aussi les vertus et les plaisirs du bon
roman populaire.