Wonju (Corée), 10 janvier 1951. «Baïonnette au canon! A l'assaut!» A la suite de leur chef, le lieutenant Lebeurrier, les vingt-cinq volontaires s'élancent à l'attaque et culbutent une compagnie nord-coréenne. C'est un exploit d'autant plus remarqué qu'il s'est déroulé sous les yeux des deux plus grands correspondants de guerre américains, stupéfaits. Leur bataillon va gagner son billet d'entrée dans le club ultrafermé des unités d'élite servant en Corée sous la bannière des Nations unies.
Destin unique que celui de ce bataillon, créé au mois d'août 1950 par le gouvernement français pour aider les Nations unies à rétablir la paix et la sécurité en Corée du Sud, envahie depuis juin par les forces communistes du Nord. Destin injuste pourtant. Célébré partout outre-Atlantique, le bataillon français est resté méconnu dans son propre pays, où son histoire complète n'avait encore jamais été écrite.