« À la santé de la guerre, Frans, car la guerre est une bénédiction. Et le capitalisme a quand même son bon côté, vrai ou pas vrai ? » C'est ce toast étonnant qui clôture Le bateau-citerne, écrit en 1941 et publié l'année suivante, alors que la guerre secoue la planète et expose une des faces les plus sombres du capitalisme.
Fin de l'été 1939. Jack Peeters raconte sa rencontre avec un certain Boorman, qui lui a permis de conclure une affaire en or : sans bourse délier, il est devenu propriétaire du Joséphine, un bateau-citerne ancré à Barcelone et dont la valeur ne manquera pas de décupler avec le début de la guerre. À moins que ce ne soit une arnaque de Boorman... ou que le Joséphine soit en réalité un navire fantôme.
Hors des normes et des conventions, Elsschot offre ici une satire percutante du monde des affaires.