En période de crise, il peut paraître paradoxal, pour des économistes, de choisir le bonheur comme champ d’investigation. Mais nombre d’études sérieuses tentent ce retournement dans l’approche des difficultés actuelles. Les auteurs cernent ici ce qui peut donner à une personne, à divers degrés, le sentiment d’être satisfaite de sa vie. Des enquêtes ont permis en effet de détecter si l’on se sent plus ou moins heureux en fonction de son revenu (l’argent), de sa position sociale (la conscience des différences de revenus), de sa situation économique (l’emploi salarié ou indépendant, le chômage), de sa relation avec des loisirs plus ou moins exigeants (la télévision), de son statut civil (le mariage, le divorce). Les économistes vont jusqu’à mettre sous leur loupe les liens du bonheur avec certaines pratiques politiques (les votes fréquents, l’engagement local, la démocratie directe). Sur le bonheur, en langage d’économiste et non de psychologue, ce livre soumet à réflexion et à confirmation l’importance réelle que revêtent notamment, pour chacun de nous, les avantages matériels, certains groupes auxquels nous référer, un travail indépendant, une participation à la politique dans un sentiment de proximité.