Un homme intrigué par l'essoufflement de sa relation amoureuse ; une amie disparue qui libère son ancien amant de l'attente ; une femme écartelée entre les élans du coeur et la raison familiale ; un musicien décédé brutalement dont l'absence ravive chez ceux qui l'ont chéri sa présence en eux ; un sage pensant l'amour comme la « forge d'oubli du réel ».
Dans cette quête impossible de l'amour absolu, les compositions musicales de Toumani Diabaté, Wasis Diop ou Cheikh Lô accompagnent les personnages de ce recueil de nouvelles - Fodé, Teibashin, Aby, et les autres. Alors que le manque et la passion rongent les hommes, mais aussi les animent, Le bouddhisme est né à Colobane est un appel à « participer du mouvement, y consentir, se laisser traverser et métamorphoser ».
De Dakar à Abidjan, de Nantes à Kaolack Ndangane, Felwine Sarr compose une partition singulière et vive, une ballade à l'intérieur des âmes. Dans une langue limpide, il intime aux êtres de se couler dans les rythmes de leur existence pour faire face à l'urgence de vivre et d'aimer.
« La baisse d'énergie émanant de l'un des amants contamine l'autre et épuise son élan. Leur amour, jadis vin d'une cuvée exquise, était devenu un alambic distillant un alcool affadi, semblable à des bassins-versants qui ne communiquaient plus, une énergie en vase clos qui dégénérait. »