« Écrire, c'est faire venir le passé dans le présent. Dans le cas qui nous occupe, seuls Vahakn et sa victime, Ziya, appartiennent au passé. Apkar, Archalouys, Hortense, Nicole et moi, nous continuons à nous mouvoir dans le présent. Nous ne pouvons pas faire partie de l'histoire et, de toute façon, ce ne serait ni possible ni juste de les renvoyer dans le passé à coups de couteau pour les faire ensuite revenir dans le présent. »
Ou comment le roman se transforme en roman de témoignage au moment où l'auteur devient lui-même un personnage de sa fiction.
Le récit s'articule autour d'une lettre découverte suite au suicide de Vahakn qui révèle qu'après voir assisté à l'agonie de sa mère en déportation, il avait été recueilli puis violé par une femme turque.
L'intrigue se situe à la fin des années vingt à Paris, entre les Halles, l'église Saint-Eustache, la Seine, le square du Vert Galant...
Les traumatismes de l'enfance, l'exil obligé, survivre à un désastre dans un monde étranger : en un mot, le livre de l'oubli impossible.