
Cette étude a pour objectif de voir comment la femme antillaise
renverse l'ordre établi dans un contexte postcolonial. En effet, aux
Antilles, la figure féminine est célébrée en tant que poto mitan. Elle
constitue la poutre-maîtresse de la société. À cet égard, on pourrait
penser qu'elle détient le pouvoir ; il n'en est rien car elle occupe un
statut subalterne. Le personnage féminin est souvent confiné au rôle
de mère. De nombreuses femmes s'insurgent contre cette réalité
aliénante, et par extension contre toute forme de domination.
Les auteures de notre corpus remettent en cause la maternité
comme étant à la base de la féminité. C'est pourquoi elles mettent
en scène des femmes qui tentent de se défaire des réalités
(post)coloniales qui régissent leurs vécus en ayant recours à la
drive, l'errance, thème si cher à la créolité. Ainsi, le personnage
féminin va conquérir des espaces qui lui étaient traditionnellement
interdits afin de s'affranchir de la société patriarcale. C'est ainsi que
le lecteur est invité à se questionner sur la condition et l'identité
féminines au sein de la littérature antillaise en prenant pour appui
l'évolution de la société guadeloupéenne.
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