Le carré des cosaques
Voilà. Je convoque une trentaine de fantômes sur le plateau pour prêter voix aux hommes sans voix, à ceux qui caracolaient à contresens de l'Histoire dans les grandes steppes du Don et du Kouban. Aujourd'hui, ils sont tous repiqués comme des poireaux dans « le carré des cosaques ». Ils sont mes racines, ces déracinés. Et c'est à eux que je dois mon sentiment d'exil intérieur. Alors, même si je dérape un peu de la semelle, je me raccroche au bord des tombes pour rendre mon devoir de mémoire.