Ce second volume a pour objet la mobilisation sociale en faveur de la régularisation des sans-papiers qui s'est déroulée en Belgique entre 2014 et 2020. Il analyse les modalités d'organisation de la Coordination des sans-papiers de Belgique, ainsi que la nature des relations qu'elle entretient avec les acteurs solidaires de la société civile. Cet ouvrage met ainsi en exergue la coexistence de deux logiques complémentaires sur lesquelles se greffe la mobilisation collective. La première, propre aux sans-papiers, visant à politiser leur présence sur le territoire et nécessitant de développer, de manière autonome, leurs outils militants, ainsi que les arguments au nom desquels il est légitime de les régulariser. La seconde, celle des acteurs solidaires des sans-papiers à laquelle ces derniers doivent sans cesse s'adapter afin de bénéficier de leur soutien politique. Cette étude montre que cet impératif d'adaptation est à l'origine d'une série de dissonances entre ces deux types d'acteurs, qui évoluent dès lors dans des interactions oscillant en permanence entre conflit et complémentarité, et dont l'enjeu de l'autonomie des sans-papiers apparaît être le point nodal.