«Il n'avait opposé aucune résistance, ne présentait nul signe de démence ni d'ivresse, s'était montré d'une parfaite correction. Il avait reconnu son acte sans réticence. "Moi, ça fait des années que ce genre d'affiche m'agresse" avait-il déclaré en ce qui concernait ses mobiles ; pas un mot de plus. Il avait signé tout ce qu'on voulait, avant d'être relâché une heure et demie plus tard.
Que s'était-il passé dans la tête de cet homme, que tous les collègues appelés à témoigner devant la commission disciplinaire avaient dépeint comme un garçon équilibré, bon camarade, encore qu'en général plutôt taciturne ?
Gentile eût-il seulement été l'auteur d'un saccage d'affiches, qu'il n'eût constitué qu'un dossier parmi d'autres. Mais il avait été, préalablement, le pompier sauveteur de la Santa Tela. Et ça, c'était troublant.»