"Un provocateur sans frein, un satiriste impitoyable, un Rabelais canadien moderne, à l'écriture profuse et encline à la cruauté drolatique... Voilà ce que fut Mordecai Richler." Le Monde des livres
"L'Eternel amusé... Un Géant à classer entre Philip Roth et John Irving." L'Express
Jake Hersh a-t-il tout raté ? À trente-sept ans, le réalisateur montréalais n'a pourtant pas grand-chose à se reprocher. Issu d'un milieu modeste, il jouit d'une petite réputation dans le milieu du cinéma et coule des jours heureux à Londres, aux côtés de sa belle shiksa, Nancy, et de leurs trois enfants. Mais lorsqu'une jeune Allemande l'accuse faussement d'agression sexuelle, c'est de sa propre vie que Jake se met à faire le procès. Pour échapper aux regrets qui l'accablent et aux poursuites qui menacent sa famille et sa carrière, il se prendra à fantasmer la vie de son cousin Joey. Cet ancien voyou des ruelles de Montréal deviendra, dans l'imagination féconde de Jake, le Cavalier de Saint-Urbain, héros de la guerre civile espagnole et pourfendeur de nazis, qui n'hésite pas à traquer l'infâme Dr Mengele jusqu'aux confins de la jungle sud‑américaine.
Le Cavalier de Saint-Urbain est l'un des plus grands succès de Mordecai Richler. Avec la férocité et l'impertinence qu'on lui connaît, le romancier plonge ici dans l'effervescence des années soixante et dresse le portrait d'une génération écrasée par le sentiment d'être passée à côté des grands bouleversements de son époque.
Fils d'un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931, rue Saint-Urbain, au cœur du Mile End, le célèbre quartier de Montréal. À l'âge de dix-neuf ans, il s'exile en Europe, d'abord en France et en Espagne, puis en Angleterre, où il publie L'apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s'installe dans les Cantons-de-l'Est avec sa femme Florence et leurs cinq enfants. Il meurt en 2001, laissant une œuvre incomparable à la renommée internationale.
Nouvelle traduction de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.