Les textes de ce livre, pour la plupart repris et remaniés à partir d'articles parus dans les Cahiers du cinéma, interrogent le cinéma dans ses rapports avec la «réalité».
Quelques noms jalonnent cette interrogation : Lumière, Griffith, Eisenstein, Bazin, Rossellini, Hitchcock, Godard. Ils représentent les moments forts du jeu du cinéma avec la réalité, soit sous la forme d'un morcellement impitoyable - les avatars du montage, des plans cinématographiques -, soit sous la forme d'un respect équivoque.
Par exemple, l'auteur tente ici de montrer, à propos du suspense hitchcockien, le rôle, généralement sous-évalué, de la nature et du naturel dans ce cinéma pervers, dans ses rapports avec la fonction du regard. et de la tache aveugle.
Il insiste sur les fonctions particulières, dans le champ cinématographique, du gros plan, de la profondeur de champ et de ce qu'on appelle le hors-champ. Il interroge enfin l'apport du cinéma moderne, son non-réalisme absolu.