Le Chemin de Croix à Rome
Via Crucis 1998
C'est à la demande de Jean-Paul II que le théologien orthodoxe Olivier Clément a écrit cette nouvelle méditation du Chemin de Croix pour le Vendredi saint 1998. Par ce geste oecuménique, le pape témoigne de son attachement au monde des chrétiens orientaux, l'autre « poumon de la chrétienté » selon ses propres termes, et à leur sens profond de la spiritualité.
On a souvent dit que l'Occident chrétien avait mis l'accent sur le Vendredi saint et l'Orient sur Pâques. C'est oublier que la Croix et la Résurrection sont inséparables. Pour un orthodoxe, entrer dans la spiritualité du chemin de Croix, c'est tenter d'en souligner la profondeur non seulement humaine, mais divine et incarnée. Car c'est Dieu lui-même qui, au Golgotha, souffre dans sa chair nos agonies désespérées afin de nous frayer des voies de résurrection.
Comme l'écrit Olivier Clément, « Dieu descend volontairement dans le mal, dans la mort, ... pour s'interposer à jamais entre le néant et nous, pour nous faire sentir, nous faire vivre, qu'au fond des choses il n'y a pas le néant mais l'amour. »