Cantique des cantiques
Ô, ne me regarde pas, mon roi,
quand tu sors de la salle.
Le soleil m'a noircie à me brûler.
Je suis pourtant une rose de Saron,
je suis pourtant un lis dans la vallée.
Toi, je t'ai appelé, mon roi,
les gardes m'ont entendue languir.
Les filles de Jérusalem m'ont aidée,
nous t'avons découvert dans le jardin
des noisetiers, je n'ai pas lâché ta cape de roi.
Regardez-le, ô filles de Jérusalem,
il est tel une biche sur les hauteurs,
il est tel un chevreuil sur la montagne.
Ainsi que courent le cerf et le chevreuil,
il a volé vers moi.
Voici le temps des cantiques
et des jours d'hiver écoulés. Vois,
on a vu des fleurs dans le pays,
entendu des voix de colombes,
trouvé des vignes en fleurs.
[...]
Oh, embrasse-moi, ta bouche
est pur délice, on dirait un lis rouge.
Je me sens ivre d'amour, oh, viens
avec moi dans la chambre de ma mère,
prends-moi à ton seul désir.