Pendant trois mois, de Noël 1987 à Pâques 1988, Jérusalem est devenue ma base pour une mission universitaire au Moyen-Orient. Happé par le soulèvement de la jeunesse palestinienne, j'ai vu chanceler l'avenir d'Israël.
J'ai vécu alors parmi les Israéliens et les Palestiniens, partagé leurs espérances et leurs craintes, entrevu avec eux les possibilités d'un destin concret - et commun - pour demain.
Tout dépendra du choix des Juifs. Un choix entre le patriotisme de la terre et le patriotisme de l'identité.
Rassemblés en Israël ou dispersés à travers le monde, ils forment aujourd'hui un seul peuple. Un peuple singulier qui, après avoir traversé quatre mille ans d'histoire sans fléchir, affronte désormais son plus grand défi.
Ce défi, universel par tant d'aspects, nous concerne.
J'ai été convaincu. Je m'y suis impliqué. Au travail sur les chantiers de l'avenir, j'ai découvert en fin de compte, et en allant au cœur du désert, un grand message ignoré qui nous étreint.