Après des siècles d'histoire, le christianisme
fait figure d'accusé. À côté des manifestations
d'intérêt historique, on fait de
lui une sorte de bouc émissaire, tenu pour
responsable de certains traits de mentalité
universelle ou de blocages de société : l'un
conspuera la «morale judéo-chrétienne»
par trop répressive, l'autre dénoncera les
pesanteurs d'une société marquée par
des siècles de catholicisme, un troisième
flétrira une religion qui exalte la passivité
ou la faiblesse...
Comment comprendre cette mise en
accusation, ce discrédit, à un moment où
le christianisme paraît affaibli ? René
Rémond dialogue avec Marc Leboucher,
pour comprendre et expliciter davantage ce
que signifie cet actuel rejet. Il s'interroge
aussi sur l'avenir d'une tradition qui n'a
pas dit son dernier mot.