Qu'est-ce que le cinéma? Un lieu, la salle, dans lequel des spectateurs assistent, dans le noir et en silence, à un spectacle collectif sur grand écran? Ou plutôt un film, objet artistique né de l'imaginaire des auteurs, que le spectateur apprécie quel que soit l'écran choisi? La question divise alors que se multiplient les oeuvres réalisées par des metteurs en scène renommés, qui ne sortent plus en salle, mais sont directement diffusées sur Netflix ou Amazon Prime Vidéo.
L'ouvrage éclaire d'un regard nouveau les mutations d'une filière industrielle. Il montre la dislocation progressive de l'économie commune qui liait la salle et le film au profit d'économies multiples. Les frontières entre le film et les autres productions deviennent poreuses. La salle s'intègre dans une large économie mondialisée des écrans. La régulation de l'audiovisuel, passion française, est sommée de s'adapter au monde numérique. L'industrie hollywoodienne, longtemps dominante, est soumise à rude épreuve, tantôt absorbée par les géants du numérique, tantôt confrontée à des pays qui, comme la Corée ou la Chine, veulent, à leur tour, faire de l'audiovisuel un outil de soft power.
L'EMNS - Ecole des Médias et du Numérique de la Sorbonne - dirigée par Joëlle Farchy, est un pôle pluridisciplinaire qui rassemble les activités de formation du Master 2 Economie de la culture et numérique (m2ecn) de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et les activités de recherche de la Chaire Pluralisme culturel et Ethique du numérique (PcEn).