3. Le coeur ou la raison
« Nous, les femmes, ne pouvons prendre aucun plaisir que n'approuve l'honneur et ne devons chérir que celui que notre père a choisi pour nous. »
C'est sur ce principe moral rigoureux que s'appuie Névéna pour justifier sa conduite auprès d'Agris. Conduite surprenante en effet car, si son coeur la pousse, dans un irrésistible élan, vers le jeune homme, la raison au contraire, lui impose de fuir sa présence et de rester fidèle aux engagements pris pour elle, par son père, envers le noble Casticos.
Et pourtant, Agris aurait bien besoin de son soutien car, en ce début de printemps, poussées par l'ambition du traître Cammundantos, trois armées marchent de concert contre les Sénons. Ces derniers, qui ne peuvent compter que sur le concours des Meldes et des Parisii, semblent dans l'impasse, d'autant plus que leurs alliés Éduens tergiversent pour venir à leur secours. C'est d'ailleurs pour tenter de les convaincre que le druide Dumnos dirige une ambassade chez eux. Cela sera-t-il suffisant ?
Nous sommes au début du printemps 219 av. J.-C.. À ce moment-là, en Espagne, le Carthaginois Hannibal vient mettre le siège devant la ville de Sagonte, alliée des Romains.
Ce troisième et avant-dernier opus de cette saga historique, souligne l'importance de l'héroïne féminine ; la princesse Névéna. Sa parure se devait d'être conforme aux données de l'archéologie. En témoigne son torque ; collier rigide en bronze dont les trois anneaux ornés de trois boules caractérisent les aristocrates féminines des Sénons du 3e siècle. L'ouvrage nous plonge au coeur d'un monde gaulois toujours fidèlement reconstitué, les auteurs nous proposent ici un ouvrage où la fiction nous prépare à rejoindre le cours de l'histoire. À suivre donc...