A la lecture des Souvenirs d'un vieux collégien écrits par mon arrière grand père, je me suis fait à moi-même bien des réflexions sur le devenir de nos institutions. En voici deux, sans intérêt dans le contexte actuel, je le concède : professeur de Lettres à mon tour aujourd'hui, je me suis pris à regretter que ces "hussards de la République" que furent Louis PRAT et Charles RENOUVIER ne soient plus là. Ils nous auraient certainement évité l'espèce de chaos pédagogico-didactique qui sert d'alibi à l'absence d'Instruction publique transformée pompeusement en Education Nationale. Comment ne pas être ému de ces témoignages de politesse et de respect pour les Maîtres destinés à nous apporter le savoir alors qu'aujourd'hui ceux-ci sont méprisés par l'institution et agressés par ceux qu'ils ont mission de former ; et aussi être touché par le patriotisme de nos anciens quand, il y a peu, 70000 spectateurs ont sifflé la Marseillaise ? Si vous avez quelques instants, une petite envie d'exotisme républicain, ce témoignage d'un monde dont on se dit qu'il n'a pu exister, tant il est éloigné du nôtre, devrait vous intéresser.
Théo Prat