La Convention nationale, autorité suprême de la République, est
connue aussi pour deux de ses comités qui incarnaient le gouvernement
révolutionnaire : le Comité de salut public et le Comité de sûreté
générale. Ces comités agissaient par délégation de la Convention. Mais
d'autres comités existaient, comme le Comité des finances, le Comité
militaire, le Comité de législation, le Comité des Inspecteurs de la salle
et bien d'autres comités. Plusieurs de ces comités ont fait l'objet de
récentes recherches. Or, le Comité des Inspecteurs est un des comités
les moins connus, parce qu'il prenait en charge la partie la moins visible
de l'iceberg, celle de l'administration générale de la Convention.
L'auteur a découvert que le rôle de ce comité était bien plus large que
celui d'un comité administratif, qu'il intervenait dans le domaine
politique, comme le recensement des biens précieux contenus dans
les églises, la tutelle de l'Imprimerie nationale qui diffusait les textes
votés, la protection militaire de la Convention nationale contre les
manifestations politiques qui pouvaient menacer le Palais et le Jardin
national, siège de l'Assemblée (Tuileries).