Le confort de l'autruche
« Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop. »
Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur. Elle survit, et raconte avec courage et détermination la maltraitance sexuelle et le déni familial. Le ton, sobre et pudique, est celui d'une
violence rentrée et maîtrisée sous forme d'interrogations quant au rôle d'une mère.
Plutôt que de se concentrer sur les agissements du prédateur et d'accuser, Le confort de l'autruche dénonce avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, engluées dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé.
Toute la particularité de ce texte se situe dans l'évocation d'une tacite malfaisance familiale et affective.
Le combat de l'auteur est aujourd'hui de revendiquer le droit, voire le devoir, de l'ingérence. Tout plutôt que le silence !