Le divorce du corps et de l'esprit est-il caractéristique de la pensée
d'aujourd'hui ? Une révolte contre l'ordre biologique semble infiltrer
sourdement la conception que nous avons du monde. Les auteurs
d'attentats suicides semblent rejoindre la fascination pour la destruction
d'écrivains comme Mishima, Pasolini ou Foucault. Se libérer du
corps pour rétablir une union - mystique ? - entre l'âme et le cosmos,
affirmer la toute-puissance de l'esprit serait le dénominateur commun
de conduites que la pensée actuelle semble admettre tout uniment.
La misogynie nouvelle, qui, au nom du féminisme, répudie la maternité,
participe-t-elle en quelque point de ces mouvements ?
Ce livre, né du regard d'un psychanalyste - femme et non-médecin
(diplômée, entre autres, de l'Institut d'études politiques de Paris) - sur
notre société, constitue une analyse sans concession ni compromis de
mécanismes, aussi étranges que violents, qui surgissent dans le monde
contemporain.