Engoncés dans Le Couloir, pièce principale, véritable centre névralgique et sensible de la maison, le frère et les surs reçoivent l'Intrus. Ce frère devenu étranger par des années de silence sort de prison. Joie, méfiance, défiance : la parole a du mal à se libérer. Ressurgissent le drame originel, les erreurs de chacun, les figures du passé et les parents morts. Mais la distance installée par la séparation est rédhibitoire. Plus rien n'est comme avant. L'Intrus tombe dans la mélancolie. Il se coupe la main.
Cherchant l'économie des mots et dégageant la racine du dialogue, Philippe Minyana atteint la quintessence du drame.