Le président Kennedy est encore sénateur lorsqu'il écrit ce livre. Il vient de subir une grave intervention chirurgicale à la colonne vertébrale, séquelle de ses blessures de guerre.
Il met à profit ses loisirs forcés pour étudier la vie d'un certain nombre d'hommes politiques américains, des sénateurs pour la plupart, qui, à des moments cruciaux de l'histoire des États-Unis, ont témoigné, selon lui, d'un rare courage : John Quincy Adams, Daniel Webster, Thomas Hart Benton, Sam Houston, Edmund G. Ross, Lucius Quintus Cincinnatus Lamar, George Norris, Robert A. Taft et quelques autres. Tous ces hommes ont refusé de tenir compte des redoutables conséquences que pourraient avoir leurs décisions et leurs espoirs sur leur vie publique ou privée.
Avec un sens de l'Histoire affirmé, John F. Kennedy évoque les pressions auxquelles ses aînés comme lui-même sont soumis et les principes qui doivent guider un homme de conscience dans sa tâche. Chacun sentira, dans ces pages vibrant d'une noble inspiration, quelle fierté et quelle confiance John F. Kennedy place dans un système démocratique qui non seulement permet la libre discussion, mais promeut les qualités d'initiative, de fermeté, de dévouement et de courage.
Best-seller aux États-Unis après sa parution en 1956, ce livre a été lauréat du Prix Pulitzer pour la biographie en 1957.
« Ce livre traite de la plus admirable des vertus humaines : le courage. « L'élégance en face de l'infortune », c'est ainsi que l'a défini Ernest Hemingway. Et voici l'histoire des infortunes qu'ont connues huit sénateurs des États-Unis et de l'élégance avec laquelle ils les ont supportées : leur carrière mise en péril, leurs décisions impopulaires, leurs caractères diffamés, et parfois, mais hélas parfois seulement, la réhabilitation de leur réputation et de leurs principes.
Une nation qui a oublié la vertu de courage, alors que cette qualité illuminait jadis sa vie publique, ne l'exigera sans doute pas plus qu'elle ne la récompensera chez les dirigeants qu'elle se choisit aujourd'hui : et le fait est que nous avons oublié. »
John Fitzgerald Kennedy