Au-delà des systèmes de santé nationaux, le COVID-19 interroge les grands équilibresmondiaux, et souvent les modes de coopération qui les organisent. Politique étrangère parcourt les questions qui s’imposent à la réflexion post-crise.
L’OMS a-t-elle failli ? La phase de mondialisation libérale est-elle close ? Les États sont-ils condamnés à récupérer leurs souverainetés ? Comment le secteur financier « encaisse-t-il » la crise ? Et en quoi la crise elle-même est-elle particulière – d’ailleurs, qu’apprenons-nous des crises qui se succèdent ?
Dans un texte de référence, Clément Beaune – secrétaire d’État aux Affaires européennes – expose comment les responsables français voient dans le temps troublé de la crise la chance d’un nouveau départ vers une Union européenne remodelée : les décisions de crise pourraient préluder à une mutation politique essentielle.
Les concentrations urbaines ont été au premier chef victimes et acteurs de la crise. Au-delà, que dit la dynamique d’urbanisation du monde des grands équilibres démographiques ? L’urbanisation est-elle une fatalité ? Modifie-t-elle les équilibres politiques internationaux ? Les villes sont-elles le nouvel espace des guerres ? Et les contrôles technologiques qui s’y imposent annoncent-ils notre avenir : de la smart city à la smart society ?
Enfin, à la veille de la présidentielle américaine, peut-on imaginer que les rapports euro-américains de sécurité évoluent, pour aller vers une Alliance atlantique rééquilibrée ? Et qu’Israël s’affranchisse enfin de la profonde crise de son système politique ?