Sur les 2540 rois ou empereurs qu'un chercheur, en 1885, s'était plu à dénombrer, on trouvera dans ce livre quelques exemples représentatifs du déclin, unanimement ressenti, des monarchies et des empires entre 1870 et 1918, et de ses répercussions littéraires. « Le métier de prince, en tout cas, devient mauvais à notre époque », écrivait en 1886 le chroniqueur Henry Fouquier. C'est ce « métier », précisément, qui succède au droit divin dans les prérogatives royales, avant de faire une faillite définitive. On en verra les modalités en France (Napoléon III, l'empereur déchu, Henri V, le roi sans couronne), mais aussi en Allemagne (Guillaume II), en Autriche (François-Joseph), en Bavière (Louis II) et en Russie, où Raspoutine a supplanté Nicolas II ; avant que les menées anarchistes ne signent le crépuscule inexorable des royautés.