Publié en 2002, le crépuscule du social voyait le jour en pleine période
charnière dans l'histoire des politiques sociales, celle de la rencontre avec
une idée nouvelle, un de ces mots du pouvoir qui allait faire florès : celui
d'Etat social actif. Mais entre temps, une crise financière sans précédent
a déferlé sur cet Etat social actif, contribuant à creuser davantage les
écarts et à faire émerger de nouvelles formes d'inégalités sociales que
rencontrent les intervenants de terrain au quotidien. A telle enseigne
que le social en serait devenu complètement « barbare », étranger à lui-
même, brouillant complètement les repères jusque-là opérants. Plus de
10 ans plus tard, la présente version reprend l'ouvrage in extenso parce
que, dans ses grandes lignes, l'analyse a gardé toute son actualité mais,
dans un contexte social et économique qui a fortement évolué et s'est
considérablement dégradé. Pour rencontrer ces évolutions, cet ouvrage
est augmenté d'une préface qui cadre les basculements survenus et
d'une postface qui en identifie les évolutions probables vers de nouvelles
formes de barbarie...