«La parole de l'ouvrier est un cri. D'abord pour se faire
entendre dans le vacarme des ateliers. Puis le cri de la
rébellion. Celui des révoltes de 1830 à nos jours. Le cri de la
souffrance des accidentés du travail. Le cri de la mort lancé
par Célestin tombé dans une poche de métal en fusion.»
Juillet 1987 en Lorraine. Robert Panaud assiste à la
fermeture du haut-fourneau où il a travaillé toute sa vie. A l'issue
de la cérémonie, il livre à son fils Pierre ses souvenirs d'ouvrier
métallurgiste. Confidences d'un homme ordinaire, fier d'appartenir
depuis le XIXe siècle à une dynastie de métallos dont il est
le dernier représentant.
Robert raconte l'histoire de Jules, de Célestin, de Marcel. Il
dit la vitalité, la solidarité, la dignité aussi de ces hommes. Sa
vie à lui n'a de sens que si elle est reliée aux combats menés par
ceux qui l'ont précédé.