Guillevic est-il un poète lyrique ? Telle est la question paradoxale que se pose l'auteur. Depuis Terraqué (1942), Guillevic s'est affirmé comme un poète à la voix puissante mais rentrée dans la gorge, refusant tout épanchement du moi. La poésie n'est-elle pas pourtant avant tout une voix qui s'élabore au coeur du plus profond silence ? Avec Carnac (1961), en effet, le rythme rude des premiers temps a évolué avec une inflexion plus expansive. Guillevic s'est enfin engagé, -en gardant des distances-, dans la voie lyrique avec Art poétique (1989) et Le Chant (1990). Le lyrisme de Guillevic se forme à l'intérieur du cri lancé contre la difficulté d'être, dès 1923. Cet ouvrage rassemble une importante bibliographie, des avant-textes et des articles critiques, ainsi qu'une chronologie détaillée.