Plus d'un million de personnes vouées à la mort selon des critères " raciaux ", un génocide perpétré en utilisant les gaz, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dévorés vivants par des chiens, deux cent cinquante mille citoyens enchaînés et mis en esclavage, un plan de déportation meurtrier incluant d'anciens parlementaires, des escadrons de la mort pour traquer les résistants et les brûler sur place, des camps de triage et de concentration, des " lois raciales ".
Cent quarante ans avant la Shoah, un dictateur, dans l'espoir de devenir le maître du monde, n'hésite pas à écraser sous sa botte une partie de l'humanité. Ce n'est pas de Hitler qu'il s'agit, mais de son modèle, Bonaparte.
Comment les exactions de ce despote misogyne, homophobe, antisémite, raciste, antirépublicain, qui détestait autant les Français du continent que les Corses, ont-elles pu, jusqu'à présent, rester ignorées du grand public ? Pourquoi une certaine France, au XXIe siècle, s'acharne-t-elle à faire du boucher des " noirs " un héros national ? Deux cents ans après, Claude Ribbe dénonce, témoignages et preuves à l'appui, " le crime de Napoléon ".
Ce vigoureux pamphlet, devenu un classique de la littérature antinapoléonienne, révèle, avec la verve d'un Chateaubriand, la face sombre de Napoléon. Il s'inscrit dans un cheminement littéraire et audiovisuel, déjà riche, voué à la lutte contre le racisme.