Le débat sur l'identité nationale qui a eu lieu en France
entre fin 2009 et début 2010 a été symptomatique d'une
méconnaissance criante des travaux sur l'identité. Qui plus
est, la récupération politique d'une question qui touche à
une grande variété de domaines (histoire, sociologie,
anthropologie, psychologie, neurologie etc.) n'a pas
réellement permis de proposer des réponses sereines à la
question posée, à savoir «qu'est-ce qu'être français
aujourd'hui». Cet ouvrage se propose de revenir sur le débat
en partant de ses débuts et de quelques-uns de ses épisodes
les plus marquants, avant d'y apporter une lecture plus
scientifique en s'inspirant de l'histoire, mais aussi des
modèles relationnels, systémiques et cognitifs permettant de
représenter l'identité comme une sorte de fantôme
insaisissable et fugace, mais dont la présence se fait pourtant
ressentir à travers un certain nombre d'impressions, de
comportements et de réactions émotionnelles.