L'articulation des frontières de l'oeuvre constitue une
question cruciale, dont les enjeux ont rarement été
abordés dans le champ critique. Les essais présentés
dans ce livre analysent comment le récit construit son
sens par le rapprochement et la confrontation de son
début et de sa fin, et comment une telle relation permet
d'envisager des interprétations inattendues et de
proposer une nouvelle lecture de l'histoire des genres et
des formes romanesques. Lieux de passage entre le texte
et le monde, où se joue une relation au lecteur, le début
et la fin représentent aussi des moments décisifs dans
le parcours de création. Trois écrivains contemporains,
dans des entretiens inédits, réfléchissent à la question et
nous font entrer au coeur de la fabrique du roman, là où
l'écriture définit ses propres limites.