Alstom, Pechiney, Arcelor : pourquoi la désindustrialisation
semble-t-elle frapper plus fortement la France ? Pourquoi
l'automobile anglaise, donnée pour morte il y a quinze ans,
est aujourd'hui plus performante et exportatrice que la nôtre ?
Pourquoi avons-nous perdu notre place de premier exportateur
agroalimentaire européen ?
Quand la France a fait le choix de l'Europe, elle n'a tiré de son
appartenance à la zone euro aucune conséquence en matière
de compétitivité, de finances publiques et de concurrence
fiscale.
Victime jusqu'ici de sa politique économique incohérente,
elle peut encore rebondir et, comme d'autres pays, réussir sa
réindustrialisation. La France peut changer de cap si l'on écarte
les suspects traditionnels (Bruxelles, une politique commerciale
angélique, un euro surévalué), et que l'on établit les vraies
causes du décrochage.
Parler d'industrie, ce n'est pas céder à une vision nostalgique
et régressive, c'est penser un écosystème fait de technologies,
de services, d'intelligence dans les réseaux et de production
manufacturière.