Au temps de la Révolution française, le destin en forme de "passion" d'un homme considéré comme un saint: une existence d'une grandeur tragique.
Saint-Valery est un petit port de pêche niché entre les hautes falaises de craie du pays de Caux. C'est dans ce lieu, ouvert à toutes les tempêtes de la mer et des hommes, que se déroule la vie d'Antoine Dubourg. C'est l'enfant le plus misérable des miséreux de Saint-Valery – il vit dans une grotte de la falaise, avec sa mère, cherchant sa pitance sur le port. Il n'est rien, il devient "quelqu'un". Jeune bourgeois, il s'éprend de Céleste de Sainte-Colombe, aristocrate des environs, et la passion les emporte. Découvert, pourchassé, il est laissé pour mort. Les moines Pénitents le ramènent à la vie et le cachent dans leur couvent.Devenu herboriste et guérisseur, il ne sortira plus du couvent que pour secourir les gens du port. De son côté, Céleste, défigurée par la variole, s'est enfermée dans son château. Toute leur vie, ils se cherchent à tâtons à travers les déchirements de la Révolution et les haines jamais éteintes...Martine Marie Muller poursuit son œuvre: passionnée, ardente et généreuse. Huit romans – dont "La Porte" – portent la marque d'une exigence, d'une hauteur, d'une force intérieure qui s'expriment dans une langue aux accents violents, à l'image de ses histoires, rudes et tragiques.