La montagne, quand elle est pratiquée avec une certaine persévérance, délivre une parole qui procède à la fois du corps, de l'esprit, de la sueur et de l'idée.
Le présent <?> en veut un exemple, à la fois dans la dimension du texte et celle de dessin. Autant le dessin donne à voir l'obstacle de la falaise et la <?> menant possiblement à l'étoile du sommet, autant le texte, tel un chemin qui cherche l'anfractuosité et le col libérateur, contourne l'obstacle, fuyant le long d'une ligne dont les lacets successifs, pauses ou cataractes, prendront forme dans le feu de l'action.
Ce recueil invite à une itinérance de l'écriture au cours de laquelle la montagne, d'extérieur radical qu'elle est - du fait de son immensité inassimilable - pourrait devenir l'image d'une intériorité reconquise.