Malgré sa courte carrière (1974-1986), Coluche a marqué les esprits. En témoigne l'incroyable diversité de l'héritage qu'il nous laisse, à la fois drôle, tendre et généreux.
Parti de Montrouge, ville ouvrière de banlieue parisienne, sans un sou ni le moindre espoir de réussite, il a battu le record de vitesse du rire et terrassé l'adversité.
Pêle-mêle, il aura demandé à la caissière du cinéma de Montrouge comment faire pour devenir comédien (véridique !), construit son théâtre (le Café de la gare), et fini avec le César du meilleur acteur. Il se sera déguisé en femme pour épouser un homme et présenté à l'élection présidentielle comme n'importe quel citoyen devrait pouvoir le faire. Il est passé de la misère aux plus gros salaires de la radio et du cinéma, avant de fonder les Restos du Coeur.
Était-il génial ? De son vivant, non. Mais depuis qu'il est mort, oui ! Tellement même, qu'une dame m'a dit un jour : « Ton père, il aurait mérité d'être juif ! » Juif, je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est qu'il aurait bien mérité d'avoir une deuxième vie, tant la première fut réussie.
À la question : « Si vous aviez trois voeux à formuler... », il répondait : « Ben... une baguette magique, une deuxième baguette magique et... une troisième baguette magique... de couleurs différentes ! »
Son rêve à lui, ç'aurait été de continuer.
De A comme « Acte de naissance » à Z comme « Zorro », vous trouverez dans ce livre les armes avec lesquelles il a su franchir toutes ces frontières, celles qu'il préférait : le langage, le rire et le coeur.
Romain Colucci